Une répartition inégale des ressources en eau mondiale
- Romain Beignon
- 6 oct. 2015
- 2 min de lecture

Les précipitations et les écoulements terrestres
Les ressources de chaque pays dépendent du climat. Les niveaux de précipitations, extrêmement variables dans le monde, vont de moins de 10 000 m³ à 10 000 000 m³ par km². Cette variabilité se répercute sur les flux d'écoulement annuels moyens qui vont de quelques milliers à plusieurs millions de m³ par km² et par an. Bien entendu, précipitations et écoulements, au delà des variations géographiques, sont soumis à des évolutions plus ou moins marquées dans le temps et de manière générale, un afflux relativement constant sera plus facile à gérer que de fortes variations saisonnières.
Les pays riches et les pays pauvres en eau
Les cycles climatiques passés et actuels ont façonné la géographie des ressources en eau. Celles-ci sont inégalement réparties entre les pays. Un tiers de la population mondiale est privé d'eau potable. 1,1 milliard de personnes réparties dans 80 pays, n'ont pas accès à une eau salubre, voyant leur développement entravé par ce problème. (Source : Banque Mondiale). Dans certains pays, moins de 40 % de la population a accès à l'eau potable. C'est le cas du Cambodge, du Tchad, de l'Ethiopie, de la Mauritanie, de l'Afghanistan et d'Oman.
Neuf pays "géants" de l'eau se partagent près de 60 % des ressources naturelles renouvelables d'eau douce du monde. Leurs richesses se calculent en milliers de milliards de m3 par an ou km3 par an. Il s'agit du Brésil, de la Fédération Russe, de l'Indonésie, de la Chine, du Canada, des Etats-Unis, de la Colombie, du Pérou et de l'Inde.
A l'autre extrémité, un certain nombre de pays disposent de ressources extrêmement faibles, voire quasi nulles dont le niveau ne s'exprime qu'en millions de m³ : Koweït, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Malte, Libye, Singapour, Jordanie, Israël, Chypre.
Quelques indicateurs
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère qu'il y a stress hydrique lorsqu'un être humain dispose de moins de 1 700 m3 d'eau par an et pénurie lorsqu'il dispose de moins de 1000 m3 par an.1,4 milliards de personnes vivent avec moins de 1000 m3 d'eau par an (source BRGM - 2011).
La situation d'un pays au regard des ressources en eau peut être évaluée par l'indice d'exploitation, le volume par habitant et le degré d'indépendance. L'indice d'exploitation est la part de l'eau prélevée pour l'ensemble des besoins d'un pays, par rapport au volume annuel moyen des apports naturels. Il peut aller de 1 % au Venezuela à plus de 100 % en Arabie Saoudite et en Libye. La France, avec 20 %, se situe dans la moyenne des pays industrialisés. Le volume des ressources naturelles va de moins de 500 m³/habitant/an (Malte, Israël...) à plus de 80 000 m³/habitant/an (Norvège, Gabon, Canada...). La France, comme l'Allemagne, la Chine, la Turquie ou le Mexique, est considérée comme bien pourvue puisqu'elle se situe dans la fourchette de 2000 à 5000 m³/habitant/an.
L'Egypte, les Pays-Bas ou l'Irak, par exemple, dépendent fortement des ressources en eau d'origine externe, respectivement 99 %, 89 % et 65 %.
Disponibilité en eau douce et stress hydrique

Source : FAO, Nation unies, World Resources Institute (WRI) Copyright © 2008, United Nations Environment Programme &Philippe Rekacewicz (Le Monde diplomatique)
Comentários